Découvrez notre synthèse

Mardi 18 juin 2024 a eu lieu notre table ronde dédiée aux horizons et enjeux fiscaux pour les entrepreneurs, personnes physiques et morales à la Vaudoise Aréna.

Cette table ronde était destinée aux entrepreneur·e·s, aux professionnels et toute personne intéressée par les implications fiscales personnelles et d’entreprise.

Après une introduction de nos experts, Baptiste Trovato et Christian Duc et une brève présentation du nouveau guide fiscal 2024, Philippe Miauton, a animé la table ronde sur les défis et opportunités liés à la fiscalité, tant pour les entreprises que pour les individus.

Pour participer à la discussion, nous avons eu la chance de recevoir :

• M. Gregory Féret – CEO de Silicom et sérial entrepreneur
• Mme Aline Isoz – Chairwomen et administratrice plusieurs entreprises
• M. Jean-Jacques Morard – CEO de la société de Rham et administrateur
• Mme Nicole Wälti – Directrice adjointe à la BCV responsable du secteur Wealth Planning

Merci à celles et ceux qui ont répondu présent·e·s et avec qui nous avons pris beaucoup de plaisir à échanger et à discuter de cette thématique !

Ce qu’il fallait retenir

La table ronde a mis en lumière les expériences diverses d’entrepreneurs de la région qui ont discuté des défis et opportunités liés à la fiscalité, tant pour les entreprises que pour les individus. Voici notre synthèse des discussions :

1. En comparaison intercantonale, les entrepreneurs vaudois occupent généralement le haut du classement en ce qui concerne l’imposition du revenu et de la fortune.
   
   
2. L’impôt sur la fortune (un des taux les plus élevés en Suisse) prélevé sur l’outil de travail des entrepreneurs vaudois peut représenter une charge fiscale importante et contraignante pour ces derniers. Il n’est pas rare qu’ils soient contraints de sortir des liquidités de leur société pour payer cet impôt plutôt que de pouvoir les consacrer à de nouveaux investissements et aux développements de leurs activités.
   
   
3. Bien que l’application du règlement sur l’estimation des titres non cotés aux fins de l’impôt sur la fortune (RETIF) ne soit pas toujours claire en pratique, ce dernier permet, dans certains cas, d’alléger l’impôt sur la fortune lié à l’outil de travail des entrepreneurs vaudois et permet ainsi d’atténuer l’écart d’imposition avec d’autres cantons suisses, tels que les cantons du Valais et de Fribourg.

4. Dans le cadre d’un éventuel déménagement dans un autre canton, l’entrepreneur est encouragé à prendre également en considération d’autres aspects fiscaux, tels que l’impôt sur les prestations en capital et l’impôt sur les donations et les successions, les changements législatifs à venir, mais aussi des aspects plus émotionnels tels que sa situation familiale, son cercle d’amis, ses activités, etc.

5. En conclusion, même si le canton de Vaud reste un canton attractif en matière de qualité de vie et d’infrastructures, les entrepreneurs vaudois et d’une manière plus générale les contribuables personnes physiques sont lourdement imposés en comparaison intercantonale. Une baisse de la fiscalité, par exemple au travers de l’initiative « Baisse d’impôts pour tous » permettrait aux contribuables vaudois de bénéficier d’une bouffée d’oxygène. Aussi, et de manière à éviter que certains contribuables vaudois ne déménagent dans un autre canton en raison de l’impôt sur les donations et les successions, le canton de Vaud pourrait s’aligner avec la grande majorité des cantons suisses en exonérant les donations/successions en ligne directe.